Aviva Investors France - 2022, à la poursuite des équilibres

26/01/2022 - source : Patrimoine 24

2021 restera dans l’histoire comme l’année d’une reprise inédite. En 2022, alors que le risque sanitaire est toujours présent, les Banques centrales devront réussir à trouver l’équilibre et prendre les mesures qu’il convient pour contenir l'inflation élevée.

Après le choc provoqué par la Pandémie de Covid 19 et un recul du PIB mondial de 3,4% en 2020, la reprise économique est plus forte qu’anticipée initialement. Le PIB mondial a retrouvé son niveau d’avant crise et devrait croître de 5,6% en 2021 puis de 4,5% en 2022, selon les dernières Perspectives économiques de l’OCDE (décembre 2021). Toutefois cette reprise est inégale dans son ampleur et son séquençage notamment en raison de taux de vaccination très variables à travers le monde avec dès lors des mesures de restriction plus ou moins rapides à lever voire qui doivent de nouveau être imposées. La réouverture des économies s’est traduite par un fort rebond de l’activité accompagné d’un niveau de demande « en attente » inédit que l’offre n’a pu satisfaire, en raison des retards de livraisons, des fermetures des entreprises, des pénuries de stocks et de main d’œuvre. Ce déséquilibre a contribué à créer les conditions parfaites pour déclencher une poussée inflationniste mondiale.

Avec les tensions inflationnistes provoquées par la forte reprise économique aux Etats-Unis, et en Europe, l’attention s’est de plus en plus portée sur l’évaluation du calendrier des futures actions des Banques centrales et plus particulièrement le début du « tapering » aux Etats-Unis, c’est-à-dire la réduction des rachats d’actifs. Si les banquiers centraux ont longtemps maintenu un discours rassurant sur le caractère transitoire des poussées inflationnistes, soucieux de ne pas resserrer trop vite les conditions monétaires et ainsi de ne pas réitérer les erreurs du passé, ils ont tout de même dû intégrer ce phénomène préoccupant. La gestion de la politique monétaire se fait en effet plus complexe dans un contexte de croissance plus modérée et d’inflation qui reste élevée plus longtemps que prévu.

Les Banques centrales ont donc dû entamer la première étape de la normalisation de la politique monétaire avec la réduction des programmes d’achats quantitatifs (le « tapering »).

 

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