Candriam - Questions-réponses sur la guerre russo-ukrainienne : où en sommes-nous après les nouvelles sanctions ?

03/03/2022 - source : Patrimoine 24

Les nouvelles sanctions décidées le 27 février.

Candriam 03 03Les alliés ont annoncé une nouvelle liste de sanctions à l'encontre de la Russie, excluant partiellement la Russie de Swift. Les décisions suivantes ont notamment été prises :

- Certaines banques russes ont été retirées du système de messagerie SWIFT. Cela permet de déconnecter ces banques du système financier international et réduire leur capacité à opérer à l’échelle mondiale.

- La Banque centrale russe sera dans l’incapacité d'utiliser ses réserves de change. Toutefois, rappelons qu'en plus des quantités importantes d'or détenues par la Russie (environ un quart de ses 634 milliards de dollars de réserves), la banque centrale russe a diversifié l’implantation de ses réserves, la Chine étant désormais son principal dépositaire.

Pour le moment, les sanctions devraient être étroitement ciblées afin de ne pas affecter directement les exportations russes de matières premières. Les États-Unis et l'Europe tentent de collaborer avec SWIFT en vue de trouver des moyens d'identifier les transactions énergétiques dans le système et d'exclure certaines banques afin de limiter le risque de perturbation. Cela pourrait toutefois s'avérer une opération délicate… et la Russie pourrait facilement durcir le ton en réduisant ses flux énergétiques vers l'Europe.

L’économie russe devrait être fortement impactée par cette nouvelle série de sanctions : en plus d'un éventuel choc de confiance, la Banque Centrale de Russie (BCR) a relevé son taux directeur à 20 % (contre 9,5 %) pour ralentir les retraits de dépôts et contrer la dépréciation du rouble (RUB) déjà déprécié de 30 % face au dollar depuis mi-février. La BCR a également décidé de mettre en place un certain contrôle des capitaux, notamment l'interdiction temporaire de vente de titres par les investisseurs étrangers.

Notre scénario macro-économique pour la zone euro

Malgré la probabilité accrue d'un scénario le plus pessimiste - où des sanctions sévères à l'encontre de la Russie impactent le secteur énergétique -, pour le moment, les sanctions ont été étroitement ciblées afin de ne pas affecter directement les exportations russes de matières premières. Néanmoins, la crise retardera la normalisation des chaînes d'approvisionnement : l'Ukraine fournit plus de 90 % du néon de qualité destiné au secteur des semi-conducteurs aux États-Unis, tandis que près de 50 % du palladium, un métal rare également utilisé pour les semi-conducteurs, provient de Russie. Et les prix de l’énergie seront plus élevés que prévu il y a quelques mois. Certaines mesures budgétaires compensatoires devraient être mises en œuvre afin d'atténuer le choc. Par exemple, l'Italie a déjà approuvé un plan d'aide de 8 milliards d'euros pour les secteurs de l'énergie et de l'automobile, tandis que l'Allemagne s'est engagée à augmenter ses dépenses de défense. Si les tensions sur le marché de l’énergie ne se détériorent pas significativement, la croissance du PIB de la zone euro pourrait encore être supérieure à 3,5 % en 2022, mais les risques sont orientés à la baisse. Compte tenu du niveau élevé de l'inflation, la tâche de la banque centrale va s’apparenter à un numéro d’équilibriste délicat, mais aux vues des risques pesant sur la croissance, la BCE devrait être plus prudente dans le changement de ton monétaire.

 

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