Le terme Capital Humain recouvre, selon l’OCDE, « l’ensemble des connaissances, qualifications, compétences et caractéristiques individuelles qui facilitent la création du bien-être personnel, social et économique.
Le capital humain constitue un bien immatériel qui peut faire progresser ou soutenir la productivité, l’innovation et l’employabilité ». Edmond de Rothschild intègre le Capital Humain depuis plus de 10 ans dans son modèle d’analyse propriétaire ESG baptisé « BUILD », en s’appuyant notamment sur l’école pionnière dite des immatériels (capital humain, capital organisationnel et capital relationnel). Cela commence par s’assurer du respect des normes sociales fondamentales de l’OIT, de l’OCDE et des Nations Unies. Cela passe ensuite par le suivi d’indicateurs qualitatifs comme quantitatifs des risques (accidents du travail, départs de compétences clés) et des opportunités (créations d’emplois, diversité au sens large, formation) en matière de ressources humaines.
Pour autant, disposer d’outils de mesure et de capacités d’analyse ne suffisent pas. L’analyse du Capital Humain nécessite aussi la mise en place de dialogues et engagements spécifiques visant trois objectifs. D’abord, il s’agit d’obtenir plus de transparence. Un tiers des entreprises européennes et canadiennes cotées en Bourse donne un degré suffisant d’informations mais ce taux est inférieur aux États-Unis et au Japon et est encore plus partiel dans les pays émergents. La qualité et la quantité de l’information s’améliorent et le dialogue et l’engagement y contribuent pour beaucoup. Ces échanges permettent ensuite de rencontrer d’autres interlocuteurs que les traditionnels directeurs financiers et relations investisseurs. Les contributions apportées par les directions générales, ressources humaines et autres parties prenantes sociales (experts, partenaires sociaux, etc.) sont clés. Enfin, des échanges sur l’actualité permettent d’appréhender la réalité opérationnelle. À titre d’exemple, 80% des salariés de Cisco ont salué la gestion de la crise du Covid-19 par leur entreprise en 2020. Cela ne surprendra dès lors pas d’apprendre que l’entreprise a été classée N°1 au niveau mondial « Great place to work for » en 2019 et 2020.
DÉMARCHES COLLECTIVES
Ces démarches individuelles sont complétées par des approches collectives toutes aussi concrètes et qui se complètent. Edmond de Rothschild a ainsi rejoint en mars 2021 l’initiative « Investor Statement of Expectations for the Nursing Home Sector » qui examine et plaide pour l’amélioration des conditions de travail et de vie des salariés ainsi que des résidents des maisons de retraite. La crise du Covid-19 a montré l’importance du secteur des maisons de retraite et leur rôle dans la santé et le bien–être des personnes âgées, mais également les conditions de travail difficiles des employés du secteur. Par exemple, aux États Unis, 42% des décès liés au Covid-19 ont touché des résidents et des employés des maisons de retraite1.
Au travers de cet « Investor Statement », 95 institutions dont Edmond de Rothschild, représentant $3.34 milliards de dollars, demandent aux entreprises du secteur de mettre en place des politiques ambitieuses sur la qualité des soins, la santé & la sécurité des employés, le renforcement des effectifs ou encore le niveau des rémunérations les plus modestes. Cette déclaration initiée par l’UNI Global Union, qui représente plus de 20 millions de travailleurs de plus de 150 pays différents dans les secteurs à la croissance la plus rapide au monde les compétences et les services, est mondiale, la crise ayant montré que ces défis le sont. Elle s’inscrit dans la continuité du dialogue individuel et constructif entrepris avec l’entreprise française Orpéa, initié avant la crise sur les mêmes sujets de qualité des soins et gestion des ressources humaines, et conduisant d’ores et déjà à une meilleure transparence du groupe.
JEAN-PHILIPPE DESMARTIN, Directeur de l’Investissement Responsable chez Edmond de Rothschild Asset Management
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A PROPOS DU GROUPE EDMOND DE ROTHSCHILD
Maison d’investissement de convictions fondée sur l’idée que la richesse doit servir à construire demain, Edmond de Rothschild est spécialisé dans la Banque Privée et la Gestion d’actifs. Au service d’une clientèle internationale de familles, d’entrepreneurs et d’investisseurs institutionnels, le Groupe est également présent dans les métiers de Corporate Finance, de Private Equity, de l’Immobilier et de Fund Services. Son caractère résolument familial confère à Edmond de Rothschild l’indépendance nécessaire pour proposer des stratégies audacieuses et des investissements de long terme, ancrés dans l'économie réelle. Créé en 1953, le Groupe compte aujourd’hui 168 milliards de francs suisses d’actifs sous gestion, 2 500 collaborateurs et 32 implantations dans le monde.
