Pour Edram, le capital humain est au coeur de la performance durable

07/05/2021 - source : Gestion de Fortune

globe51

Social is the new green ! C’est la phrase qu’a mise en exergue les experts d’Edram dans leur vidéo-conférence de présentation d’un nouveau support d’investissement, EdR Fund Human Capital.

 

Pour Edmond de Rothschild Asset Management, le capital humain est une thématique d’avenir doublée d’un vecteur de changement au cœur des enjeux de performance durable. En effet, de bonnes pratiques en matière de ressources humaines favorisent l’émergence d’un capital humain de qualité au sein des entreprises. « Cet actif unique, ont expliqué dans une conférence de presse en distanciel trois responsables d’Edram, Marie Jacot-Cardoen, global head of distribution, Jean-Philippe Desmartin, directeur de l’investissement responsable, et Aymeric Gastaldi, gérant actions internationales, leur fournit un avantage concurrentiel, généralement mal valorisé par le marché. » Edmond de Rothschild Fund Human Capital, organisme de placement collectif en actions internationales, ouvert en novembre dernier et déjà labellisé ISR, illustre cet état de fait.

Un levier de productivité

Le fonds, pour lequel travaillent 14 personnes – dont Mathilde Lemoine, stratégiste réputée – cherche à battre le MSCI All Country World, tout en ayant un impact social positif. L’investissement dans le capital humain constitue un levier de productivité ainsi qu’une source de performance économique et financière. « Accompagner les grandes tendances qui façonneront demain notre économie, a souligné Marie Jacot-Cardoen, s’inscrit dans l’ADN du groupe Edram, pionnier de la gestion thématique avec le lancement, en 1985, d’un premier fonds sur la santé. » Outre EdR Fund Human Capital, le gestionnaire a mis sur orbite en 2020 les fonds EdR Green New Deal et EdR Tech Impact Né d’une conviction issue des résultats d’une étude propriétaire, à savoir que les entreprises qui investissent dans le capital humain génèrent sur le long terme des performances supérieures à celle du marché, Edmond de Rothschild Fund Human Capital associe recherche académique, expertise en sélection de valeurs et investissement responsable.

« L’attention portée aux ressources humaines, a commenté Jean-Philippe Desmartin, est stratégique dans un contexte où la majorité des emplois de 2030 n’existent pas encore aujourd’hui. » Si elles valorisent particulièrement le capital humain, les sociétés émettrices choisies répondent aussi plus globalement aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. Une moitié des entreprises sélectionnées se démarque par une politique de ressources humaines de qualité. L’autre moitié opère dans les secteurs de l’éducation, de la transmission du savoir et de la protection des salariés. Les gérants passent au crible les valeurs éligibles en s’appuyant sur un modèle de notation extra-financière développé en interne, en complément d’une analyse financière approfondie. Ils prennent en compte, notamment, le nombre d’heures de formation dispensée aux salariés, le turn-over ou les classements de sociétés plébiscitées par leurs employés. Rappelons que, selon l’OCDE, l’expression « capital humain » couvre l’ensemble des connaissances, compétences et caractéristiques individuelles qui facilitent la création du bien-être personnel, social et économique.

Un bien immatériel

Le capital humain constitue un bien immatériel qui peut faire progresser la productivité, mais aussi l’innovation et l’employabilité. « Le capital humain, a fait observer Aymeric Gastaldi, est la quintessence de ce que peut être un actif intangible. La surperformance d’ensemble des entreprises qui s’en préoccupent est, en moyenne, de 3,5 points par an. »

Autre élément de poids : les Etats-Unis et la Chine, les deux plus grandes puissances mondiales, placent son accumulation au centre du soutien à leurs économies. « Pour tenir ses objectifs de croissance, le gouvernement chinois, a souligné Jean-Philippe Desmartin, a annoncé que 30 % des salariés devraient être formés d’ici à 2030. Le programme de stimulus à 10 ans mis en œuvre par l’administration Biden, lui, englobe la modernisation des lieux d’enseignement, l’accueil des enfants, la recherche et l’innovation ou encore le développement des compétences. Cela représente des centaines de milliards de dollars. » Par ailleurs, la pandémie de Covid-19 est un « crash-test » pour la qualité des ressources humaines des entreprises : protection des salariés (gel, masques, vaccination…), plans de continuité d’activité (climat social, télétravail…). Des tendances structurelles (vieillissement de la population, nouvelles technologies…) poussent également à investir dans le capital humain pour éviter son « obsolescence ».

Depuis l’Accord de Paris de 2015, les acteurs de la finance responsable se focalisent sur les urgences environnementales, alors que la crise sanitaire met en relief l’importance du capital humain, ainsi que des thèmes adjacents tels que la santé publique, les chaînes d’approvisionnement, l’emploi et les inégalités. EdR Fund Human Capital détient de 40 à 50 valeurs, comme Tal Education, New Oriental, Pluralsight, Recruit Holdings, Upwork, Chegg, Pearson, Learning Technologies Group, Slack Technologies, Alphabet, Gartner, ASML Holding, Epiroc, SGS, UnitedHealth Group, etc. Créé en 1953,

Edmond de Rothschild (banque privée, gestion d’actifs, corporate finance, private equity, immobilier…) est un groupe familial. Il emploie 2.500 collaborateurs dans 32 implantations à travers la planète et gère au total plus de 150 Md€.

ML