Robeco - Une myriade de cygnes noirs : des surprises qui pourraient bousculer nos perspectives 2023

09/01/2023 - source : Patrimoine 24

Des objectifs d’inflation et de taux d’intérêt pouvant susciter des inquiétudes

Possibilité d’un dividende de la paix en Ukraine et d’investissements favorisant la neutralité carbone

Surveillance des réseaux sociaux, des changements de régime et des marchés fragiles

Les investisseurs espèrent que la nouvelle année aura au moins pour qualité de ne pas être l'annus horribilis que fut 2022. Dans nos perspectives intitulées « Souffrir à court terme pour profiter à long terme », nous avons annoncé que 2023 serait une année de récession, et que les investisseurs devraient attendre que l'inflation, les taux d'intérêt et la montée du dollar atteignent leur pic avant que la situation ne s'améliore.

Le consensus n'est pas aussi optimiste, mais si l'on doit retenir quelque chose du passé, c'est que rien n'est jamais gravé dans le marbre. Quels événements (bons ou mauvais) pourraient donc remettre en cause ces scénarios ? En ce début 2023, l'équipe Solutions multiactifs durables de Robeco présente dix « cygnes noirs » potentiels et leurs éventuelles conséquences.

1. Boucle d’Or ou la revanche des trois ours

Comme la soupe dans le célèbre conte pour enfants, ce scénario est celui d'une économie ni trop chaude ni trop froide, mais juste à bonne température. « Dans ce scénario, l'inflation américaine atteindrait un pic qui ne serait pas suivi d'une récession, le dollar baisserait et la Fed pourrait dormir tranquille tout en restant vigilante », explique Colin Graham, responsable des stratégies multi-actifs chez Robeco.

L'expansion budgétaire post-covid ralentirait et agirait comme un frein sur la demande excessive. Les obligations High Yield deviendraient alors très intéressantes pour les investisseurs multi-actifs puisque les prévisions de taux de défaut diminueraient.

2. La panique

Autre scénario, la Fed pourrait se lasser du niveau bas des taux à long terme et revoir son objectif d'inflation, en annonçant une pause structurelle par rapport au précédent régime, lequel est largement resté en place depuis la crise financière mondiale.

« La Fed pourrait affirmer que l'objectif de 2 % est bien trop proche de zéro et que la prochaine récession pourrait faire tomber l'économie dans la déflation », indique Colin Graham. « Cela créerait de la panique, et les obligations libellées en dollars généreraient des rendements négatifs pour la troisième année consécutive. »

3. La deflation

Plus grave encore est la perspective d'une déflation. Si la baisse des prix est une bonne nouvelle, elle signifie que les consommateurs cesseront d'acheter à court terme, préférant attendre que les prix baissent encore, ce qui entraînerait une récession pure et simple.

« Dans ce scénario, si la déflation est plus souvent évoquée que l'inflation dans l'actualité de la Bourse et de l'économie réelle, cela signifierait que les banques centrales pilotent l'économie en regardant dans le rétroviseur, ce qui provoquerait une crise majeure », prévient Colin Graham.

4. Le greenwashing, et dorénavant l’« impact washing »

La tendance visant à améliorer les aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) des entreprises a énormément gagné en importance et constitue le fondement des investissements chez Robeco. Le problème est que cela a également entraîné une augmentation du greenwashing : les entreprises et les investisseurs se vantent d'œuvrer en faveur de l'ESG sans pouvoir étayer leurs dires, à des seules fins de communication et de marketing.

Un autre phénomène grandissant est celui de l’« impact washing », à savoir des entreprises ou des investisseurs qui prétendent avoir un impact positif sur le terrain, alors que les preuves ou même les indicateurs de mesure sont discutables.

« Les allégations en matière de durabilité pourraient donc être surveillées de plus près par les régulateurs, les médias et les investisseurs. Résultat, les grandes institutions financières auront du mal à prouver ces allégations dans les différents aspects de leurs activités », commente Colin Graham.

Au lieu de se concentrer sur l'amélioration de l'ESG et de créer de la valeur pour leurs actionnaires, les entreprises pourraient finir par vendre ou désinvestir d'activités qui ne répondent pas aux critères ESG et se retirer des marchés où les critères de durabilité des régulateurs sont élevés.

Colin Graham, Responsable des stratégies multi-actifs

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À propos de Robeco

Robeco est un spécialiste international de la gestion d'actifs. L'entreprise fondée en 1929 est basée à Rotterdam, aux Pays-Bas, et compte 16 bureaux dans le monde entier. Leader mondial de l'investissement durable depuis 1995, son intégration de recherches durables, fondamentales et quantitatives lui permet d'offrir aux investisseurs institutionnels et privés une vaste gamme de stratégies d'investissement actives couvrant un large éventail de classes d'actifs. Au 30 juin 2022, Robeco gérait des encours de 178 milliards d’euros, dont 171 milliards étaient engagés dans l’intégration des critères ESG. Robeco est une filiale d'ORIX Corporation Europe N.V. Pour plus d'informations, consultez www.robeco.com.

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