Vontobel - L’économie mondiale entre en surchauffe et alimente les craintes d’inflation

02/04/2021 - source : Patrimoine 24

Alors que nous pensions enfin pouvoir cesser de nous terrer chez nous dans nos bureaux interconnectés, mais non moins improvisés (parfois même une chambre d’enfant), voilà qu’une troisième vague pandémique s’abat sur nous. À cela viennent s’ajouter des inquiétudes liées à la résurgence de l’inflation.

En Europe, mars a été marqué par une nouvelle éruption volcanique (l’Islande, après l’Italie en février), par de fortes variations météorologiques et par des changements en rafale pour les investisseurs. Alors que la troisième vague de la pandémie de Covid-19 déferle sur le monde, les réactions gouvernementales vont d’un assouplissement des restrictions suivant le déploiement réussi du vaccin aux États-Unis à de nouveaux confinements dus à l’échec de la stratégie de vaccination de masse en Europe. Pendant ce temps, l’inflation fait son retour et vient troubler le sommeil de certains acteurs du marché. Rêve ou pas, cela a néanmoins des implications dans le monde réel.

Outre-Atlantique, le moral des consommateurs est stimulé par le feu vert donné à un plan de relance de USD 1'900 milliards et par la perspective d’un plan encore plus vaste pour les infrastructures. La quantité massive de monnaie injectée par l’État fédéral et la banque centrale dans l’économie a ravivé les craintes d’une tendance générale à l’augmentation des prix, et pousse les rendements du Trésor américain à la hausse. Cette évolution place les investisseurs en actions dans une situation inconfortable, car la hausse des rendements peut rendre la détention d’actions moins intéressante.

Quand les banques centrales montreront-elles des signes de faiblesse ?

Mais faut-il vraiment s’inquiéter de l’inflation ? La Réserve fédérale pense que non et a ainsi réaffirmé qu’elle maintiendrait ses taux directeurs inchangés jusqu’en 2023. À juste titre, selon nous, car aux États-Unis l’inflation pourrait dépasser 3% – nous considérons ceci comme temporaire – car le chômage reste élevé. Dans le même temps, la Banque centrale européenne est même allée plus loin. Ainsi, outre le maintien de ses taux à bas niveaux, l’autorité de Francfort est actuellement en train de renforcer ses achats d’obligations. Ailleurs, les nerfs des banquiers centraux ne semblent pas faits du même acier. Le Brésil et la Russie ont ainsi relevé leurs taux afin de freiner l’inflation due à la hausse des prix du pétrole, du minerai de fer et des produits agricoles.

Alors que l’inflation et la hausse des rendements obligataires inquiètent les marchés financiers et les banques centrales, les investisseurs en actions semblent avoir perdu le goût des valeurs technologiques. Face aux liquidités et aux obligations, nous continuons néanmoins à privilégier les actions. À l’heure actuelle, les politiques monétaires et fiscales stimulent la croissance mondiale et soutiennent par conséquent les valeurs cycliques et industrielles. Nous estimons que le moment n’est pas encore venu d’abandonner les valeurs technologiques. Il est vrai que les valorisations des actions ne sont pas, à proprement parler, ce que l’on pourrait qualifier de bon marché par rapport aux obligations. Mais, d’un point de vue historique, les taux d’intérêt sont et resteront extrêmement bas, ce qui a pour effet de mettre en lumière des thèmes de croissance. La saison des bénéfices à venir s’annonce donc solide, et les analystes sont actuellement en train de revoir leurs estimations à la hausse. Nous estimons sur ce point que le maintien de leur confiance contribuera à atténuer les inquiétudes concernant les valorisations élevées du secteur technologique.

Pour les investissements alternatifs, nous restons globalement neutres, tout en nourrissant une nette préférence pour les matières premières. Généralement moins vulnérable à la hausse des rendements que les actions, ce sous-segment devrait bénéficier de la reprise cyclique dans laquelle l’économie mondiale se trouve actuellement engagée. À cela s’ajoute le fait que, après les avoir dédaignées avec arrogance pendant des années, les investisseurs s’intéressent à nouveau aux matières premières. Nous maintenons également notre légère surpondération sur l’or, même si les prix se sont récemment trouvés sous pression. Le métal précieux continue d’offrir une excellente couverture contre les risques imprévus.

 

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